Malgré une légère hausse des taux de crédit immobilier en avril, les ménages profitent encore de conditions de financement particulièrement favorables au regard des données de l’étude mensuelle de l’observatoire Crédit Logement/CSA.

Même s’ils sont repartis à la hausse… ils restent toujours très attractifs. Les taux moyens des crédits immobiliers ont légèrement augmenté en avril, période par ailleurs marquée par un effondrement de ce marché face à la crise du coronavirus. Selon l’étude mensuelle de l’observatoire Crédit Logement/CSA, le mois dernier, les taux des crédits immobiliers accordés se sont en moyenne établis à 1,17%. Une valeur en légère progression par rapport au taux enregistré pour mars – 1,15% -, mais tout de même proche du plancher historique atteint l’an dernier. Le record à battre restant 1,12%, atteint en novembre 2019.

« Au lieu de la remontée rapide et brutale que certains ont si souvent annoncée, le taux moyen n’a en fait grappillé que 1 à 2 points de base chaque mois depuis décembre 2019 », souligne l’observatoire. Ainsi, depuis décembre 2019, les taux moyens se sont accrus de 5 points de base sur le marché de l’ancien avec 1,19% en avril 2020 et 6 points de base sur le marché du neuf avec 1,19% en avril 2020.

Des emprunteurs encore bien lotis sur 15, 20 et 25 ans

Dans le détail, les taux des crédits sur 15 ans atteignent aujourd’hui en moyenne à 0,96% et la moitié des ménages optant pour cette durée bénéficient encore de prêts à un taux inférieur à 1 %. Même les ménages les moins aisés, ceux appartenant au quatrième quartile, et s’endettant sur 15 ans obtiennent en moyenne un crédit à 1,22%. Sur 20 ans, durée la plus courante, la moyenne générale est fixée à 1,13%. Un quart de ces emprunteurs peut se targuer de décrocher des taux à moins de 1%. De manière plus générale, la quasi totalité des particuliers ayant souscrit un emprunt sur 20 ans dérochent moins de 1,5%.

Enfin sur 25 ans, tous les crédits octroyés le sont à un taux supérieur à 1 %, la moyenne s’établissant à 1,38%. La moitié des emprunteurs décroche toutefois un taux inférieur à 1,5%.

 

Des hausses attendues

Au début du confinement décrété mi-mars en France, pour lutter contre la propagation du coronavirus, plusieurs courtiers en crédit avaient rapporté que les banques françaises durcissaient nettement les conditions d’emprunt, notamment pour faire face aux risques liés à la crise.

Auparavant, les acteurs du marché immobilier s’inquiétaient déjà de la volonté des autorités financières de plus encadrer les prêts dans le secteur. Elles avaient demandé fin 2019 aux banques d’être un peu plus restrictives.

https://www.capital.fr/immobilier/credit-immobilier-une-majorite-demprunteurs-decroche-encore-des-taux-inferieurs-a-1-5-1369227