Sur France Inter, François Villeroy de Galhau (Gouverneur de la Banque de France) prévoit une reprise progressive de la croissance avec le déclin de l'inflation, ouvrant ainsi la voie à une éventuelle baisse des taux. Après une période de 18 mois de hausses, se pourrait-il enfin être le moment d'entamer cette baisse, surtout alors que l'inflation diminue en Europe depuis plusieurs mois ? Selon le gouverneur de la Banque de France, intervenant ce mardi sur France Inter, ce moment se dessinera dans les mois à venir.
François Villeroy de Galhau a souligné que la Banque centrale européenne (BCE) devrait réduire ses taux "à un moment" en 2024, après les avoir maintenus à un niveau stable, le temps de vérifier que les hausses antérieures ont bien eu l'effet escompté sur l'inflation.
Le gouverneur de la Banque de France rappelle : "Ce que nous disons depuis octobre, c'est que nous ne monterons plus les taux. Entre la montée et la baisse qui devrait avoir lieu à un moment de 2024, il y a un plateau. Il a fallu augmenter les taux d'intérêt pour soigner la maladie de l'inflation. La baisse des taux va également favoriser la reprise, suivant la même tendance observée aux États-Unis et ailleurs."
Alors que l'inflation commence à être maîtrisée, la perspective d'une baisse des taux est une bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat, ainsi que pour de nombreux secteurs tels que l'immobilier et la construction. François Villeroy de Galhau est optimiste, déclarant : "Sur le pouvoir d'achat, à partir de maintenant, les salaires vont augmenter plus vite que les prix. Nous étions à 7% d'inflation au début de l'année, c'était beaucoup trop. Notamment sur les produits alimentaires et sur l'énergie. Nous sommes redescendus à 3,5%, nous devrions être à 2,5% l'an prochain et 2% en 2025, ce qui est favorable pour le pouvoir d'achat."
La Banque de France, qui a révisé ses prévisions de croissance ce mardi, estime que l'inflation et les taux élevés ont pesé sur l'activité mais se montre optimiste pour les années à venir.
"Nous traversons un ralentissement incontestable, mais ce n'est pas une récession. Notre économie fait face à des défis depuis le Covid et l'invasion russe de l'Ukraine", rappelle le gouverneur. "Nous sommes un peu plus confiants, le brouillard commence à se dissiper".
Après une croissance de 0,8% cette année, l'activité devrait ensuite s'accélérer progressivement à 0,9% en 2024, puis à 1,3% en 2025 et 1,6% en 2026, selon les prévisions de la Banque de France.
👉Article de presse BFMTV
👉Podcasts Radio France / France Inter
LFC COURTAGE NANTES